Johann
Jovanovits
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Allemagne

Nous nous souvenons de Johann Jovanovits

Johann Jovanovits voit le jour le 13 janvier 1913 à Saint-Gall (Suisse). Animé dès son plus jeune âge par le désir de venir en aide à ses semblables, il opte pour une formation médicale. Après de brillantes études, il devient interne pendant plusieurs années à Saint-Gall et à Zurich. Passionné par les aspects scientifiques de son travail, Johann est aussi remarqué pour sa capacité d’écoute.

C’est alors qu’il travaille dans le service de chirurgie de l’hôpital de Zurich que Johann saisit, en 1945, l’occasion qui lui est offerte de contribuer aux activités menées par le CICR en temps de guerre. Après une brève affectation dans le nord de l’Italie au mois de mai 1945, il accepte une deuxième mission au début du mois de juillet, sous l’égide du CICR et de la Croix-Rouge suisse. Sa mission consiste à évaluer la situation des personnes déplacées en Allemagne, à aider à mettre sur pied la délégation du CICR à Vlotho et, sur demande de l’Administration des Nations Unies pour les secours et la reconstruction, à élaborer un programme de dépistage de la tuberculose dans la zone britannique d’occupation. Les tâches de Johann l’amènent à voyager dans toute l’Allemagne, y compris à Berlin lorsqu’il lui faut obtenir certaines autorisations, et la collaboration avec ses interlocuteurs britanniques se passe bien.

Le succès du programme pilote permet à Johann d’élargir les activités de dépistage aux camps pour personnes déplacées. Il tient aussi ses supérieurs informés de la vaste gamme des besoins médicaux au sein de deux autres groupes : les prisonniers de guerre et les civils. En reconnaissance de ses compétences professionnelles et de son savoir-faire, il est chargé par la suite de coordonner les

services médicaux fournis par le CICR, le Don Suisse et la Croix-Rouge suisse pour tous ces groupes en Allemagne.

C’est toujours en Allemagne que Johann se voit confier sa dernière mission, qui consiste à évaluer l’urgence des demandes d’aide médicale, à superviser les médecins travaillant pour les délégations du CICR, à administrer la distribution de médicaments, à surveiller l’activité des équipes médicales du CICR et à encourager le développement d’organisations médicales locales. C’est dans l’exercice de ses fonctions, alors qu’il circule en voiture dans la ville de Baden-Baden le 4 février 1946, que Johann est atteint par un coup de feu tiré par un agent de la circulation dont il n’a pas vu les signaux. Il était âgé de 33 ans.

Animé par un idéal authentiquement humanitaire, Johann était toujours disposé à offrir ses services partout où ils étaient requis. C’était aussi un compagnon chaleureux, fiable et plein d’entrain, doté d’un remarquable sens de l’humour. Sa disparition fut un choc douloureux pour ses collègues et ses proches.

Le CICR en
Allemagne, 1946

Durant les premières années de la Seconde Guerre mondiale, les missions médicales du CICR sont d’envergure assez limitée. L’organisation se consacre avant tout aux prisonniers de guerre, bien que les internés civils, puis les civils de manière générale, viennent rapidement s’ajouter à sa liste de responsabilités. Dans certains cas, les mouvements des lignes de front et des zones d’occupation rendent nécessaire la mise sur pied de plusieurs délégations dans un seul et même pays. En Allemagne, le CICR parvient dans un premier temps à fournir ses services par l’entremise d’une seule délégation, mais la situation chaotique qui gagne l’ensemble du pays alors que le conflit touche à sa fin change la donne. Après la reddition de l’Allemagne, des millions d’anciens prisonniers et internés, ainsi que des personnes déplacées, ont besoin au plus vite d’une assistance matérielle, mais aussi, de plus en plus, d’une assistance médicale. Le pays est divisé par les puissances occupantes en quatre zones, plus Berlin, et le CICR met alors sur pied des délégations dans quatre villes : Vlotho (zone britannique), le lieu d’affectation de Johann, Francfort-sur-le-Main (zone américaine), Baden-Baden (zone française) et Berlin. Ces délégations collaborent étroitement avec les Sociétés locales de la Croix-Rouge. Bien que la guerre soit terminée, la situation demeure très périlleuse, tant pour les personnes qui ont besoin d’aide que pour celles qui s’emploient à la leur apporter.

Souvenirs

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