Nous nous souvenons de Michael Greub
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Michael Greub, né le 19 janvier 1972 à Allschwil, dans le canton de Bâle-Campagne, en Suisse, était l'aîné de quatre enfants. Il a grandi dans un environnement empreint de liberté et de curiosité. Enfant, il passait ses journées à explorer les jardins du quartier de Bâle avec ses sœurs et les enfants voisins, jouant, se disputant parfois, mais surtout s’amusant et célébrant des anniversaires. Ces années insouciantes étaient remplies de rires et de découvertes, où Michael s’épanouissait pleinement.
Les voyages annuels avec sa famille à travers l’Europe ont profondément marqué son enfance. Michael était fasciné par les richesses culturelles des pays visités, comme les églises, les châteaux, et les sites mégalithiques celtes et étrusques. Lors de ces aventures familiales, il aimait escalader des rochers, observer les animaux, collecter des objets trouvés, chanter et courir librement. Michael était toujours celui qui osait le plus, comme cette fois où il a voulu monter un mulet rencontré en chemin, et il a fallu tous les efforts de la famille pour le dissuader.
Dès son plus jeune âge, Michael était attiré par l’eau, et il passait des heures à pêcher dans les lacs et au bord de la mer, souvent avec un matériel de pêche improvisé qu’il avait trouvé. Ses débuts furent modestes : un vieux leurre, un hameçon rouillé et un morceau de ligne de pêche emmêlé, tous ramassés au bord de l'eau. Ce n'est qu'après des années de patience et d'expérimentation qu'il attrapa son premier poisson. Ce temps passé au bord de l'eau lui a permis de développer non seulement une technique de pêche, mais aussi une patience et une observation profonde de la nature qui resteront des traits marquants de sa personnalité.
Michael a fréquenté l'école Rudolf Steiner de Bâle de 1979 à 1991, une période durant laquelle il s'est distingué par son sens aigu de la justice et de l'équité. Toujours prêt à défendre ses camarades, il se préoccupait profondément des injustices. Avec un de ses amis proches, Thomas Herzog, Michael a participé activement à une troupe de théâtre, où il a non seulement trouvé une plateforme pour exprimer sa créativité, mais aussi pour sensibiliser aux questions sociales. Après l’école, impatient de se lancer dans la vie active, Michael a décidé de suivre sa passion pour la photographie. Son énergie débordante l’a conduit à compléter sa formation de photographe en seulement deux ans, un exploit qui témoignait déjà de sa détermination.
Un talent pour la photographie et une vocation humanitaire
À partir de 1996, Michael a travaillé comme photographe indépendant pour le Basler Zeitung et a entrepris divers projets photographiques en Suisse et à l'étranger. Sa caméra était pour lui un moyen de capturer des récits humains authentiques, souvent centrés sur des personnes vivant dans des conditions difficiles. Il a photographié des sans-abris à Paris, documenté les troubles à Belfast, visité les habitants de l'île de Tory en Irlande, accompagné des pêcheurs sur les îles Lofoten, et capturé des scènes du célèbre Palio à Sienne. Chaque image était un témoignage de sa capacité à voir la beauté et la dignité dans les moments du quotidien.
En 1999, Michael a entrepris un projet de deux ans en Israël et dans les territoires occupés, principalement à Gaza. Il ne s’est pas contenté de photographier, mais a aussi appris l’arabe, afin de mieux comprendre et communiquer avec les personnes qu’il rencontrait. Ses photographies de Gaza reflétaient une empathie profonde et un engagement envers ceux qui vivaient dans des situations de conflit. Pour affiner ses compétences linguistiques, il a étudié l’arabe à l’Université de Bâle entre 2005 et 2006, et a ensuite passé du temps à Sanaa, au Yémen, pour parfaire son immersion.
Début de carrière humanitaire et chemin vers le CICR
L'expérience de Michael en Israël et dans les territoires occupés l'a conduit à travailler pour le ministère suisse des Affaires étrangères, où il a joué un rôle d'observateur au sein de la mission internationale d'observation à Hébron en novembre 2001. Son engagement l'a ensuite amené à participer à la mission de surveillance du cessez-le-feu dans les Monts Nouba au Soudan en 2003, suivie de missions d'observation électorale en Afghanistan (2004) et en Cisjordanie et Gaza (2005). Ces missions ont renforcé son désir de faire une différence significative et l'ont rapproché de son rêve de longue date : travailler pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Comme l'a rappelé plus tard un de ses collègues, "c'était son rêve de toujours de travailler avec le CICR".
En janvier 2007, ce rêve est devenu réalité lorsque Michael a rejoint le CICR en tant que traducteur arabe pour les visites de détention. Sa première mission l'a mené en Irak, où sa douceur, son humilité et sa capacité à écouter ont fait de lui un atout précieux pour son équipe. Il se distinguait par sa détermination à apprendre constamment et à s'améliorer, des qualités qui ont rapidement été reconnues par ses supérieurs et ses collègues.
Des missions exigeantes et une reconnaissance croissante
Après une courte affectation à Washington, DC, et au camp de détention de Guantanamo Bay, Michael a été envoyé à Gaza en mai 2008 en tant que délégué protection. Son séjour coïncide avec l'opération militaire israélienne "Plomb durci", une période de grande tension et de danger. Durant cette période éprouvante pour la sous-délégation, Michael avait alors fait preuve d’une détermination, d’un courage et d’un sang-froid sans failles et avait gagné un immense respect de tous les collègues, expatriés et palestiniens. Ces derniers l’avaient par ailleurs surnommé « le héros de Zaytoun », après qu’il ait évacué et donc sauvé la vies de près d’une centaine de civiles coincés dans un quartier de Gaza le 12 janvier 2009. Sa capacité à rester serein sous la pression et à soutenir ses collègues lui a valu le respect et l'admiration de tous ceux qui travaillaient avec lui.
Après Gaza, Michael a poursuivi ses missions en Irak et au Yémen, consolidant sa réputation de professionnel dévoué et efficace. En novembre 2011, il a été nommé chef de bureau à Zalingei, dans la région du Darfour, au Soudan. Grâce à sa connaissance approfondie de la culture et de la langue arabes, Michael a pu établir des relations de confiance avec les autorités locales et les communautés, facilitant ainsi les opérations du CICR dans une région marquée par le conflit et la méfiance.
Une vie pleine de passions et de talents
Ajoutant à son engagement professionnel, Michael était un homme aux nombreuses passions. Il était un cuisinier talentueux, connu pour créer des repas délicieux soulignant sa capacité de réunir et créer des moments conviviaux même dans les conditions les plus difficiles. À Zalingei, il avait même réussi à planter un petit potager, faisant pousser des carottes, des radis et du basilic dans un sol sec et inhospitalier, par ceci il montrait un exemple de résilience. Michael aimait également la danse, notamment le tango et la salsa, qui lui permettaient de se connecter aux gens au-delà des mots, mais aussi pour évacuer le stress et la solitude. Une collègue se rappelle « Il insistait pour me faire danser le Tango, j’en doutais fort mais il avait l’élégance de me faire croire que je pouvais, me donnant la confiance nécessaire. Quand j’entends du tango je pense toujours à lui ». Où qu’il soit, sa caméra n’était jamais loin, prête à capturer les instants du quotidien et les visages des personnes qu’il rencontrait. Un trait de caractère moins connu est qu’il pouvait être un footballeur très combatif, un de ces nombreux de traits de caractère de Michael qui sont favorable à la création de lien fort dans une équipe.
Un dernier voyage et un héritage impérissable
En 2013, Michael a été affecté à Kirkouk, en Irak, comme chef adjoint de sous-délégation, avant de prendre la tête de la sous-délégation à Misrata, en Libye, en mars 2014. Cette mission s'est déroulée à un moment de grande instabilité dans le pays. Le 4 juin 2014, alors qu'il sortait d’une réunion avec le Croissant Rouge Lybien avec deux collègues du CICR dans la ville côtière de Syrte, leur véhicule a été pris pour cible par des hommes armés. Ses collègues ont survécu à l'attaque, mais Michael a été mortellement blessé et est décédé sur les lieux. Il avait 42 ans.
Michael Greub était un humanitaire profondément dévoué qui avait trouvé sa véritable vocation au sein du CICR. Tout au long de sa vie, il a vu le monde à travers le prisme de l'humanité, toujours guidé par un profond respect pour la dignité de chaque individu. Sa disparition a laissé un vide immense, mais son héritage continue de vivre à travers ceux qu'il a touchés et inspirés. Michael restera à jamais dans nos cœurs, un exemple de courage, de générosité et de compassion. Sa vie et son travail sont un témoignage vibrant de ce que signifie réellement être au service des autres.
Wir erinnern uns an Michael Greub
Michael Greub, geboren am 19. Januar 1972 in Allschwil im Kanton Basel-Landschaft, war das älteste von vier Geschwistern. Er wuchs in einem Umfeld auf, in dem er seine Freiheit und Neugierde nahezu ungehindert ausleben konnte. Als Kind verbrachte er ganze Tage damit, gemeinsam mit seinen Schwestern und den Nachbarskindern die Basler Quartiersgärten zu erkunden. Man spielte viel, stritt sich ab und zu, vergnügte sich und feierte Geburtstage. In diesen unbeschwerten Jahren voller Abenteuer und Lachen konnte Michael sich frei entfalten.
Die jährlichen Reisen mit der Familie in ganz Europa prägten seine Kindheit. Michael war fasziniert vom kulturellen Reichtum der besuchten Länder: Kirchen, Schlösser, keltische Megalithen und etruskische Stätten. Bei den Ausflügen mit der Familie kletterte er auf Felsen, beobachtete Tiere, sammelte allerlei Gegenstände, sang und rannte vergnügt durch die Gegend. Michael war derjenige, der sich stets am meisten traute – etwa, als die Familie bei einem Ausflug auf einen Maulesel stiess und er diesen reiten wollte; wovon man ihn nur mit grösster Mühe abbringen konnte.
Das Wasser faszinierte Michael schon im Kindesalter. Er verbrachte Stunden beim Angeln an Seen und am Meer, oft mit improvisierten Hilfsmitteln, die er unterwegs gefunden hatte. Er begann bescheiden: ein alter Köder, ein verrosteter Angelhaken, eine verhedderte Angelschnur – alles am Ufer entdeckt. Erst nach Jahren der Geduld und des Experimentierens fing er seinen ersten Fisch. Doch die Zeit, die er am Ufer von Gewässern verbrachte, lehrte ihn nicht nur das Angeln, sondern auch Geduld und eine ausgeprägte Beobachtungsgabe für die Natur – Eigenschaften, die seine Persönlichkeit fortan prägten.
Von 1979 bis 1991 besuchte Michael die Rudolf Steiner Schule in Basel. In dieser Zeit fiel er durch seinen ausgeprägten Sinn für Gerechtigkeit und Fairness auf. Bereitwillig verteidigte er seine Kameraden; jede Ungerechtigkeit bedrückte ihn. Mit einem seiner engsten Freunde, Thomas Herzog, engagierte er sich aktiv in einer Theatergruppe, wo er nicht nur eine Bühne für seine Kreativität fand, sondern auch einen Weg, andere für soziale Fragen zu sensibilisieren. Nach der Schule war Michael begierig, ins Berufsleben einzusteigen, und beschloss, seine Leidenschaft für die Fotografie zum Beruf zu machen. Dank seiner überbordenden Energie schaffte er die Ausbildung zum Fotografen in nur zwei Jahren – eine grosse Leistung, die schon früh seine Entschlossenheit bewies.
Fotografisches Talent mit humanitärer Berufung
Ab 1996 arbeitete Michael als freier Fotograf für die Basler Zeitung und führte verschiedenste Fotoprojekte in der Schweiz und im Ausland durch. Seine Kamera ermöglichte ihm, authentische menschliche Geschichten zu erfassen. Häufig ging es dabei um Menschen, die unter schwierigsten Bedingungen lebten. So fotografierte er Obdachlose in Paris, dokumentierte die Unruhen in Belfast, besuchte die Bewohnerinnen und Bewohner der irischen Insel Toraigh, begleitete Fischer auf den Lofoten und verewigte Szenen des berühmten Palio-Pferderennens in Siena. Jede einzelne Aufnahme bewies seine Gabe, das Schöne und Würdevolle im Alltäglichen zu erkennen.
1999 begab sich Michael für ein zweijähriges Projekt nach Israel und in die besetzten Gebiete, hauptsächlich nach Gaza. Dort begnügte er sich jedoch nicht mit der Fotografie, sondern er begann, Arabisch zu lernen, damit er die Menschen, denen er begegnete, besser verstehen und mit ihnen kommunizieren konnte. Seine Bilder aus Gaza zeugten von einem tiefen Einfühlungsvermögen und Engagement für Menschen in Konfliktsituationen. Um seine Sprachkenntnisse zu vertiefen, studierte Michael 2005 und 2006 an der Universität Basel Arabisch und begab sich danach nach Sanaa im Jemen, um seine Kenntnisse vor Ort zu vervollständigen.
Anfänge der humanitären Laufbahn und Weg zum IKRK
Michaels Erfahrungen in Israel und den besetzten Gebieten führten ihn zum Eidgenössischen Departement für auswärtige Angelegenheiten, wo er im November 2001 als Beobachter an der internationalen Beobachtermission in Hebron teilnahm. Anschliessend beteiligte er sich an der Mission zur Überwachung des Waffenstillstands in den Nuba-Bergen im Sudan (2003), gefolgt von Einsätzen als Wahlbeobachter in Afghanistan (2004) sowie im Westjordanland und im Gazastreifen (2005). Diese Erfahrungen verstärkten Michaels Wunsch, das Leben der Menschen positiv zu verändern, und sie brachten ihn seinem lange gehegten Traum näher: einer Tätigkeit für das Internationale Komitee vom Roten Kreuz (IKRK). Wie einer seiner Kollegen später erklärte: „Es war schon immer sein Traum gewesen, für das IKRK zu arbeiten.“
Im Januar 2007 konnte Michael diesen Traum verwirklichen: Das IKRK beschäftigte ihn als Arabischdolmetscher für Gefangenenbesuche. Sein erster Einsatz führte ihn in den Irak, wo er dank seiner Sanftheit, Bescheidenheit und der Fähigkeit, zuzuhören, eine wertvolle Stütze für sein Team war. Sein unaufhörlicher Lernwille, die Bereitschaft, sich immer weiter zu verbessern – diese Qualitäten brachten Michael schon bald die Anerkennung seiner Vorgesetzten und Kolleginnen und Kollegen ein.
Anspruchsvolle Einsätze und wachsender Respekt
Nach einem kurzen Einsatz in Washington D.C. und im Gefangenenlager von Guantanamo Bay wurde Michael im Mai 2008 als Schutzdelegierter nach Gaza entsandt. Während seines Aufenthalts fand die israelische Militäroperation „Cast Lead“ (Gegossenes Blei) statt, was zu grossen Spannungen und Gefahren führte. Für die Unterdelegation war es eine herausfordernde Zeit, und Michael zeigte eine unbeirrbare Entschlossenheit, grossen Mut und Ruhe, was ihm bei den Kolleginnen und Kollegen, den ausländischen Staatsangehörigen und der palästinensischen Bevölkerung grossen Respekt einbrachte. Die Bevölkerung nannte ihn gar den „Helden von Zeitoun“, nachdem er am 12. Januar 2009 fast Hundert Zivilpersonen, die in einem Quartier von Gaza festsassen, evakuiert und damit ihr Leben gerettet hatte. Seine Fähigkeit, auch unter Druck besonnen zu reagieren und seine Kolleginnen und Kollegen zu unterstützen, verschaffte ihm Respekt und Bewunderung bei allen, die mit ihm arbeiteten.
Nach dem Einsatz in Gaza verbrachte Michael einige Zeit im Irak und im Jemen, wo er seinen Ruf als engagierten und effizienten Helfer festigte. Im November 2011 wurde er zum Büroleiter in Zalingei in der sudanesischen Region Darfur ernannt. Dank seiner grossen Kenntnis der arabischen Kultur und Sprache gelang es Michael, vertrauensvolle Beziehungen zu den örtlichen Behörden und den Gemeinschaften aufzubauen, was die Arbeit des IKRK in einer von Konflikt und Misstrauen geprägten Region ungemein erleichterte.
Ein Leben voller Leidenschaft und Talente
Neben seinem beruflichen Engagement hatte Michael zahlreiche weitere Interessen. Er war ein begnadeter Koch und bekannt für seine köstlichen Mahlzeiten. Dadurch schaffte er es immer wieder, selbst unter schwierigsten Bedingungen Menschen zusammenzubringen und gemütliche Momente zu ermöglichen. In Zalingei gelang es ihm sogar, einen kleinen Gemüsegarten anzulegen, in dem auf kargem und trockenem Boden Karotten, Radieschen und Basilikum wuchsen – ein gutes Beispiel für seine Widerstandsfähigkeit. Michael liebte auch das Tanzen, insbesondere Tango und Salsa. Beim Tanzen konnte er über die Worte hinaus eine Verbindung zu den Menschen herstellen, aber auch Stress und Einsamkeit überwinden. Eine Kollegin erinnert sich: „Er bestand darauf, mit mir Tango zu tanzen. Ich war sehr zögerlich, aber er überzeugte mich davon, dass ich das könnte, und gab mir so das nötige Selbstvertrauen. Wenn ich Tangomusik höre, denke ich auch heute noch stets an ihn.“ Wo auch immer er sich aufhielt, Michaels Kamera war immer in Griffnähe, bereit, die Augenblicke des Alltags und die Gesichter der Menschen, denen er begegnete, zu verewigen. Was vielleicht nicht alle wussten: Michael konnte ein äusserst kämpferischer Fussballspieler sein. Das war eine der zahlreichen Eigenschaften, die ihm ermöglichten, im Team ein enges Verhältnis zu den anderen Mitgliedern aufzubauen.
Letzte Reise und unvergängliches Erbe
2013 wurde Michael in den Irak, nach Kirkuk, entsandt, als stellvertretender Leiter der dortigen Unterdelegation. Im März 2014 übernahm er die Leitung der Unterdelegation in Misrata, Libyen. Das Land erlebte gerade eine Zeit grosser Instabilität. Am 4. Juni 2014 war er mit zwei IKRK-Kollegen auf dem Rückweg von einem Treffen mit dem Libyschen Roten Halbmond in der Küstenstadt Sirte, als ihr Fahrzeug von bewaffneten Männern angegriffen wurde. Die beiden Kollegen überlebten den Angriff, doch Michael wurde schwer verletzt und verstarb noch vor Ort. Er war 42 Jahre alt.
Michael Greub war ein zutiefst engagierter humanitärer Helfer, der beim IKRK seine wahre Berufung gefunden hatte. Während seines ganzen Lebens betrachtete er die Welt stets durch die Brille der Menschlichkeit, ausgehend von einem tiefen Respekt für die Würde jedes Einzelnen. Sein Tod hat eine riesige Lücke hinterlassen, doch sein Erbe lebt durch all jene Menschen weiter, die er berührt und inspiriert hat. Michael wird immer einen Platz in unseren Herzen haben und uns als ein Vorbild für Mut, Grosszügigkeit und Mitgefühl in Erinnerung bleiben. Sein Leben und seine Arbeit sind ein lebendiges Zeugnis davon, was es bedeutet, sich in den Dienst seiner Mitmenschen zu stellen.
Le CICR en
Libye, 2014
Lorsque Michael arrive en Libye, début 2014, les conditions de sécurité sont extrêmement précaires dans de nombreuses régions du pays. À tout moment, des affrontements se produisent entre différentes factions armées, tandis que les deux principales villes que sont Tripoli et Benghazi ne tardent pas à être le théâtre de combats acharnés. Les attaques contre les institutions d’État et les membres des pouvoirs publics, mais aussi contre les civils et les infrastructures civiles, y compris les établissements de soins, se multiplient ; tout comme les heurts interethniques et les affrontements sporadiques, en particulier dans le sud du pays. En raison de l’escalade de la violence, des civils sont blessés, tués ou déplacés, certains à plusieurs reprises. Il est en outre fréquent que des membres du personnel médical et humanitaire soient empêchés d’accéder aux personnes auxquelles ils cherchent à porter secours, quand ils ne sont pas délibérément pris pour cible.
En dépit des conditions de travail particulièrement difficiles en cette année 2014, le CICR fait tout son possible – par biais de ses quatre bureaux opérationnels et en collaboration avec le Croissant-Rouge libyen – pour répondre aux besoins des personnes blessées ou déplacées par la violence. Ses équipes fournissent notamment des médicaments et du matériel médical aux hôpitaux, aux sections locales de la Société nationale et aux centres de soins de santé primaires. Dans le souci de renforcer les capacités nationales, l’institution organise aussi des formations aux premiers secours à l’intention des volontaires du Croissant-Rouge libyen, ainsi que des séminaires sur la chirurgie de guerre et la gestion des traumatismes pour les médecins et les chirurgiens locaux. Des dizaines de milliers de personnes déplacées et de résidents locaux reçoivent en outre des vivres et d’autres articles de première nécessité, grâce aux efforts conjoints du CICR et de la Société nationale. Suite à la mort de Michael, le CICR réduit ses activités en Libye et retire son personnel expatrié, qu’il installe momentanément à Tunis.